Choque Puquio
"La source d'or"
 

Après avoir traversé de blonds champs céréaliers et autres descendant jusqu'à la route, les sentes montantes nous amenèrent à un ensemble architectural de haut murs de pierres. Il y avait là, de toute évidence, des bâtiments importants de plusieurs étages et datant d'une époque lointaine.

C'est un emplacement que choisirent au fil des siècles des cultures comme les Tiahuanaku (ou Tiwanaku), Kilke, Catacalles, Marcavalle, Lucre, Wari ou Incas.
Les vestiges les plus anciens actuellement découverts remontent de 500 ans avant Jésus Christ jusqu'en 1530 environ.
Ils se trouvent en face de la lagune et du village de Huacarpay.

Des bâtiments de plusieurs étages dont les murs encore debouts font penser immédiatement à l'architecture Wari ou Huari.


En fin de période habitée, y aurait été installé et aménagé le palais de l'Incac Yawar Huacac, qui fut baptisé de ce nom pour être né avec une goutte de ang dans l'oeil comme une larme rouge.

le Dr Gordon F McEwan qui travaille dans le site pour des périodes de recherches de plusieurs mois par an depuis 9 ans et dans la région depuis près de 20 ans déjà, réalisant recherches, excavations à Pikillacta avant Choque Pukio ou ChokePukio nous confirme l'ancienneté du site. Il nous révèle que des corps ont été trouvé entre des murs. Il se demande si dans les niches ou fenêtres aveugles trouvées, il n'y aurait eut des statuettes ou céramiques représentant les défunts. Il ne peut toutefois l'affirmer car il les a trouvées vides. Des huaqueros ou pilleurs de tombes étant peut-être passé par là avant les archéologues.

De notre côté nous avons pu voir de près des petites "chullpas" (tours funéraires) cylindriques et autres cubiques se trouvant sur la partie haute du mont dominant de loin le site en question. Il est probable que ce lieu ait été choisit pour permettre aux défunts de surveiller et protéger la cité et ses habitants en ayant une position proche des dieux célestes.

De temps à autre, il bénéficie de l'assistance de jeune universitaires nord américains qui viennent l'aider dans le délicat travail d'exhumation de corps ou d'ossements. Nous assistons d'ailleurs à ce genre de travail sur des corps qu'ils viennent de trouver la veille. Avec une lenteur consommée et délicatesse nous les voyons sortir de petits os appartenant à un corps encore partiellement enterré.
Mais aussi un crâne fendu dont la machoire est séparée de l'ensemble.
La responsable péruvienne est la  Dra. Arminda Gibaja Oviedo,  qui est ici sur la photographie coiffée d'un chapeau clair et ample pour supporter les longues heures sous le soleil andin.
Celle-ci  étudia l'anthropologie à l'Université San Antonio Abad de Cusco (UNSAAC) entre 1967 et 1972. coordinatrice du bureau des études et projets à l'Institut Natrional de Culture et directrice exécutive de l'institution, directrice du musée de Santa Catalina à Cusco.

Les travaux lourds, le défrichage ou le tamisage général sont le plus souvent réalisé par des habitants du village de Huacarpay. certains reviennent chaque année pour la saison de fouille depuis plus de 10 ans, jeune ou moins jeune (nous avons conversé sur le site de recherche avec des travailleurs de plus de 70 ans).

A quelques lieues de là deux lagunes nous "replongent" dans la légende.
Celle de la fabrication d'une chaîne d'or ordonnée par l'Inca Wayna Capac pour la naissance de son fils  Huascar "héritier automatique" dans le système de succession Inca qui voulait que sauf décision contraire de l'empereur, c'était le premier fils selon une loi salique, eut avec la "coya" ou reine, qui héritait du trône.
Wayna Capac voyait en ce fils l'unificateur de l'ensemble du vaste empire des quatre régions.
Symbole de cet unification cette chaîne d'or, dont dit-on, elle était si lourde que deux cent hommes peinaient à la soulever.
Lorsqu'ils entendirent parler de cette chaîne les conquistadores cherchèrent à savoir où elle se trouvait. La réponse la plus fréquente fut qu'elle avait été jetée ou abandonnée dans les eaux d'une lagune. Les noms de lagunes invoquées étaient divers:
Urcos, Waypo ou encore Huacarpay.
Mais, celle qui se relationne le plus avec la légende est probablement celle de Huacarpay, sachant que ses habitants même considère que le nom de leur village qui est le même que celui de la lagune, viendrait du nom de "vallée des larmes".

La chaîne énorme et si lourde devant transiter par cette zone fangeuse et marécageuse, qui rendait l'acheminement si pénible que les porteurs glissaient, tombaient, hahanaient pour la soulever s'enfonçant dans la gadoue et pleurant d'impuissance, craignant le courroux de l'Inca, si le transport du précieux objet hors normes ne s'effectuait pas dans les délais impartis.

Ils auraient néanmoins, selon les habitants renoncer à poursuivre et laisser la chaîne être engloutie par la lagune.
Des superstitions villageoises encore aujourd'hui font référence au mythe de la chaîne réémergeant des flôts, attirant à elle quelques imprudents attirés par les reflets dorés de ses imposants maillons.
 
 
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