Galapagos

Galapagos

C'est donc une tortue de grande dimension et pouvant vivre plus de cent ans qui donna son nom à un des archipels mythiques de la planète: les îles Galapagos!
Si Francisco Pizarro et son associé et compagnon d'Armes Diego de Almagro furent probablement parmi les premiers européens à les découvrir.
C'est Abraham Ortelius, un Belge flamand d'Antwerpen (ou Anvers) qui, dès 1570, fait figurer l'archipel dans un précis cartographique intitulé "Theatrum Orbis Terrarum", comme elles sont déjà plus approximativement indiquées, un an plus tôt, sur la mappemonde de Mercator.
Pizarre cherchait à descendre vers le Pirou, terre de légende dont les habitants de "Tierra Firme" disaient qu'ils avaient grandes richesses. Déportés par les courants, ils avaient dérivés et étaient arrivés presque sans vents dans les parages d'îles où ils pensaient trouver de l'eau et du bois, ce qu'ils firent, mais non sans mal. Ayant rencontrés néanmoins des tortues géantes que leurs hommes s'amusent à chevaucher, chassant l'un ou l'autre animal ou oiseau qui se laisse attraper sans tenter de s'échapper.

Mais avant cela encore au 15e siècle, ce serait Tupac Yupanqui, un futur empereur Inca fils du premier empereur du Tahuantinsuyu:

Pachacutec, qui les découvrent à la tête d'une flotte, impressionante pour l'époque, de plus de cent embarcations, qu'il a fait construire par les populations côtières de son empire: Chinchas, Mochicas qui dominent remarquablement le monde de la navigation, et basent une bonne part de leur économie sur la pêche de toutes sortes de poissons depuis la petite sardine jusqu'aux cétacés comme la baleine.
Ils prennent fruits de mer et coquillages qui deviennent une véritable monnaie d'échange, des produits de bijouterie dont les grandes familles sont si friandes, comme ce sera le cas du spondyle appelés là "Mullu", et qui une fois taillé en perlage prendra le nom de shakira. Le commerce a trouvé aussi une voie royale dans le cabotage en mer. Mais Tupac Yupanqui a grande ambition, il veut connaître les lieux d'origine de toute marchandise, il veut contrôler le commerce, les voies d'accès, il veut aller plus loin que quiconque et avec un aréopage important, une véritable armada de radeaux et embarcations faites de troncs (voir photographie de la maquette) pesant jusqu'à 30 tonnes ou d'autres de joncs appelés totora, abandonnant le simple principe du cabotage pour pouvoir mieux profiter des courants et des vents pour remonter vers le Nord, rapportera avoir visité l'archipel.
Comme tout navigateur on peut imaginer qu'il y fit halte en vue espérant s'y réapprovisionner et faire la connaissance de nouvelles populations qu'il espère impressionner par le faste de sa cour.
Mais, ici il n'y aucun humain, aucune île de l'archipel n'en abrite de visible.

Le plus étonnant sont les animaux qui y vivent. des oiseaux qui se laissent approcher sans aucune crainte et ne s'enfuient guère.
Fous de bassans à pattes bleues qui y couvent leurs oeufs, y élèvent leur petits, tout comme le fond dans des espaces exclusifs ou mélangés à d'autres espèces,

les albatros avec leur tête blanche et bec ocre, un peu malhabiles sur terre, mais à l'envergure record qui en fait des maîtres voiliers dans les airs, s'y courtisent et forment des couples de fidélité légendaire, ne s'incommandant pas de l'arridité de l'environnement des plantes souvent sèches ou épineuses, car leur espace est le ciel et leur nourriture leur est fournie par l'océan. Puis, des cormorans, et tant d'autres oiseaux. La végétation change d'une île à l'autre comme d'ailleurs l'occupation majoritaire d'une espèce plutôt qu'une autre.

On trouve beaucoup de phoques, otaries, lions de mer, des crabes, des iguanes de terre et marins, ils sont de couleurs claires ou foncées et semblent tout droit sortis de la préhistoire, sorte de dinosaures miniatures.

Bien entendu nous avons souhaité en faire l'expérience personnelle en allant voir sur place

. Après un bon vol, nous atterrirons sur l'île de San Cristobal, où nous attend notre voilier, à bord duquel nous resterons pour toute notre découverte de l'archipel, navigant de jour, parfois de nuit pour nous réveiller au petit matin face à une nouvelle île. Une expérience, un voyage, inoubliables.

Quant à Tupac Yupanqui il poursuivra jusqu'à l'île aux perles et Panama rencontrant là les populations auxquelles il se présente comme le fils du Soleil et noble représentant du plus grand monarque de la terre, l'Inca Pachacutec.
Pour ce faire, il fait voir qu'il mange et boit dans de la vaiselle d'or, ses vêtements sont faits de lainages impressionnant pris de toisons d'animaux inconnus en Amérique Centrale ou du Nord comme: la vigogne ou l'Alpaga, ou d'autres dont il semble impossible d'imaginer utiliser le pelage comme celui des chauve souris. Mais, les femmes choisies de son pays sont d'une adresse remarquable et utilise pour la confection de ses vêtements qu'il change plusieurs fois par jours et ne remet jamais, du chinchilla, de la viscache. Des lainages sont utilisés dans leurs couleurs naturelles comme les cotons qui vont du blanc au brun foncé, mais qu'elles teignent aussi utilisant pour ce faire des végétaux ou du sang animal.
Un siècle plus tard les habitants de la zone n'auront pas oublié dans leur transmission orale cette rencontre et en feront part aux conquistadores qui cherchent avec tant d'avidité ce métal dans lequel Tupac Yupanqui se sustantait avec tant d'apparat.

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