S'il resta un peu au début dans l'ombre de son père Pachacutec, il deviendra  un grand découvreur, un grand chef de flotte maritime, un général et un Inca qui sous l'impulsion duquel l'empire prendra la plus grande extension.
Il n'est pas impossible que celui-ci ait voulu vérifier la véracité des contes Mochicas ou Chimus qui rapportaient le mythe de l'arrivée par la mer de la grande flotte de l'homme dieu Naymlap, roi ou homme de grande noblesse et instruction qui avait sur des embarcations de joncs de Totora débarqué sur les côtes péruvienne du Nord près du fleuve Lambayeque.
Le Roi Naymlap avait à bord de son embarcation principale, mais aussi d'autres qui l'accompagnaient des tas de choses inconnues jusqu' alors.
Point avare de ses connaissances, il enseigna aux populations locales part de son savoir et il fut vénéré comme un dieu pour cela et accepté comme roi. Il est possible que Tupac Yupanqui ait cru cette légende ou s'y soit interssé assez que pour tenter de vérifier d'où venait ce Roi Naymlap.

Les Incas ne sont pas par essence navigateur, mais Tupac Yupanqui veut donner sa pleine dimension au voeu de son père l'Inca Pachacutec de pourvoir la capitale Cusco de tout ce que l'on peut imaginer et au de-la`de beau, de précieux de rewmarquable et de grande utilité.
il faut impressionner n'importe quel visiteur de la capitale. Pour cela il faut aller chercher partout même le plus loin.
Objets, animaux, techniques artistiques, architecturales, guerrières, des plantes, coquillages, artistes, orfèvres etc. pour les ramener dans la capitale et les y exposer, les reproduire pour la plus grande gloire de la ville et du peuple des Hatun Runas ou des Incas. 

Des auteurs comme Maria Rostworowski de Diez Canseco font état de ses expéditions maritimes lointaines notamment dans son ouvrage sur Pachacutec père de Tupac Yupanqui. L'historien José Antonio del Busto Duthurburu dans son ouvrage  "Tupac Yupanqui, descubridor de oceania" (Tupac Yupanqui découvreur d'océanie). Pour cela il va guerroyer étendre l'empire, mais aussi partir avec une flotte d'environ 150 embarcations (certains parlent même  de 300 embarcations) et plus de 2500 hommes (le nombre est parfois porté spéculativement jusqu'à 5000!).
Pour ce faire il se rendra avec un corps d'armée sur les régions côtières, celles-ci annexées se verront contraintes d'apporter leur participation au projet de Tupac Yupanqui d'aller voir beaucoup plus loin ce qui se passait.
il y a de très bons navigateurs parmi ces populations, tant chez les Chimus que chez les Chinchas. Qui font les uns commes les autres des petites embarcations de pêches pour un ou deux pêcheurs, mais font des embarcations nettement plus grandes et pesant selon une évaluation environ 30 tonnes pour commercer.

La légende prétend que grâce à leurs embarcations, leurs navigateurs et marins, Tupac Yupanqui et ses hommes seraient remontés de la sorte jusqu'à Panama d'une part, en passant par les îles Galapagos, faisant plus que du simple cabotage. Ils ne s'arrêteront en théorie pas très longtemps dans cet archipel étonnant abritant  des espèces animalières remarquables. Certaines d'entre elles se retrouvent certes en leur propre pays, mais ici l'absence de prédateur, les rend si peu farouche qu'on peut les approcher jusqu'à les toucher. Toutes sortes d'oiseaux y nidifient, albatros, cormorans, fous de bassan à pattes bleues ou rouges, des frégates à jabot rouge qu'ils gonflent dans leurs parades amoureuses. Iguanes terrestres ou marins, reptiles, sauriens inoffensifs, mais faisant penser aux "monstres" des premiers âges  de petites tailles, des tortues centenaires, phoques, otaries, lions de mers, éléphants de mer, flamands roses.    Rappelons que ce sont les habitant de cette zone baptisée "tierra firme" par les conquistadores qui leur diront que là bien plus au sud par la mer du Sud se trouvait un empire si riche de cette matière qu'il cherche qu'ils boivent et mangent dans de la vaisselle faite avec les larmes du Soleil (comprenez de l'or).

Mais Tupac Yupanqui aurait fait encore beaucoup mieux en allant en plein océan Pacifique à plus de 4000km jusqu'à un ensemble d'îles "Rapa Nui" dont la principale sera appelée par ses habitants "Te Pito he tenua" (le nombril du Monde dans leur langue) après son passage. La tradition orale se rappelera de son passage sous forme d'une légende qui parlera d'un être mi-dieu, mi-roi, qui se prétendait "Intichurin" ce qui se traduisait par "fils du Soleil" qui aurait été appelé Tupa ou Topa, qui venait de l'Est, d'une terre qu'il décrit comme très vaste avec des forêts, une chaîne de montagne impressionante, des déserts, des oasis, choses admirables d'un lointain continent.

Tupac Yupanqui y serait arrivé avec l'ensemble de sa flotte. De loin, et surtout au soleil couchant, il a comme ses équipages l'impression que les îles sont toutes petites et que sur la principale qui se dessine de mieux en mieux des gardes géants immobiles la protège surveillant l'océan qu'ils scrutent inlassablement. Ce n'est qu'à courte distance que les incas et leurs marins Chinchas et Mochicas se rendent compte que ce sont des statues de pierre ou d'un tuff volcanique. Les gens de l'île sont de taille plus humaines, semblable à la leur même. Tupac Yupanqui aurait été accueilli par les populations pascuanes, qui sont très fières de lui montrer leurs mystérieuses statues de longs visages qu'ils appellent "moais". Il est difficile de déchiffrer la motivation de la création de ces oeuvres imposantes de sculpture réalisée selon un processus précis. Et qu'il faut lever avec une grande demande d'énergie, d'hommes et de bras vaillants, de cordages et autres ingénéries pour les lever. Si certaine sont relativement petites d'autres atteignent facilement les 6m de hauts. Nous nous sommes d'ailleurs rendus sur place pour nous en faire une idée plus précise.Nous en avons trouvé de bien alignées, avec leur coiffe de couleur grenat,  rouge foncé et des yeux à fond blanc et  cristallin pupilles représenté de couleur plus foncée, d'autre éparpillée sur un flanc de colline et enfoncée dans le sol jusqu'à mi visage, jusqu'au cou ou jusqu'au haut du torse sans alignement aucun apparent. Leurs volcans comme le Rano Raraku auquel ils font des offrandes et proche duquel ils préparent leurs hommes oiseaux et purifient certaines de leurs femmes aussi.
Tupac Yupanqui malgré la taille des statues pascuanes ne peut être en reste. Il a avec lui des hommes de différentes spécialités notamment des architectes, lesquels auraient fait montre de l'habileté et des faculté de construction de murs remarquables faisant les parois des "canchas" (domaines entourrés de hauts murs) et autres "huasis"(maisons) des palais et temples de la capitale dont il vient et s'appelle le "Nombril du Monde" dans sa langue le Runa Simi cela ce dit "Q'usqu, Q'osqo ou Cusco". Ce mur ou partie de ce mur se troupe toujours sur l'île principale de ce petit archipel en un lieu qui a gardé pour nom "Wiñapu" ce qui en Runa Simi, c'est à dire en langage inca, signifie "Lieu du maïs germiné".

Puis après quelques temps et on imagine après avoir fait nouvelles provisions d'eau, (de chicha ?) et de vivres, celui qui se faisait appelé Tupa ou Topa Intip Churin (Tupac fils du Soleil). Il y aurait légende similaire à Magareva dans les îles Tuamotu  serait repartis avec les siens vers son empire et sa capitale là bas loin vers l'Est.
Au départ, il n'est pas directement considéré comme l'héritier désigné. Le dauphin est son frère Amaru dit "Le bon" qui ne se sent pas de grand goût pour le pouvoir, mais accèptera de s'y essayer sur ordre de son père et co-règnera avec lui pendant 5 à 6 ans. Puis, devant l'évidence sera autorisé, dans l'honneur ((même si son nom ne sera pas vraiment retenu dans l'histoire comme Sapa Inca car il ne règnera jamais seul), à céder la place à son jeune frère Tupac Yupanqui lequel co-règnera avec Pachacutec durant une période de 14 à 15 ans avant de règner seul pour une période d'une dizaine d'année encore après la mort de son père dont le règne fut étonnament long puisque le calcul qui est fait par plusieurs historiens nous donnent un règne de 60 ans une une vie de 80 ans environ. Ce qui contratste aussi avec l'espérance de vie de l'époque dans ce qui est généralement considéré.

(Arrivée de Pachacutec Photographie de Carine Beckers de Vanackeren prises lors du "Retour de l'Inka Tupac Yupanqui reconstituée chaque second dimanche d'aoât dans le domaine d'Inka Llacta®)

Tupac revient à la tête d'une incroyable caravane. Il est porté avec sa Coya Mama Tucta Cuca (encore appelée Mama Occllo ne pas confondre avec la première coya de la dynastie epouse de Manco Capac) dans une quispirampa double, effort suprême pour ces soldats qui après une longue traversée en mer en on fait une autre sur la côte et à travers les Andes vers Cusco à la rencontre de Pachacutec et son Iñaca panaka. Ceux-ci s'installent sur un Ushnu surélevé sorte de plateforme multifonctions.  
(Photographies de Carine Beckers de Vanackeren prises lors du "Retour de l'Inka Tupac Yupanqui reconstituée chaque second dimanche d'aoât dans le domaine d'Inka Llacta®)

Le retour de Tupac yupanqui vera plusieurs cérémonies présidé par 2 Incas Pachacutec et Tupac Yupanqui suprêmes co-régnant secondés d'un sub-suprême Inca Amaru  qui assura un co-règne donc de 5-6ans et en suite une très haute fonction d'Inca second sous Pachacutec son père et Tupac Inca Yupanqui son frère cadet.

Lorsqu'il sera Inca Tupac Yupanqui, fera construire son palais "Pucamarka" en retrait de la place Aukay Pata,et le fera nommer du nom  d'une source et une fontaine renommée pour ses vertus pour la santé, Calispuquio Huasi, en face de son emplacement on trouve aujourd'hui l'Hotel Novotel de la chaîne Accor et sur partie de son emplacement un hôtel qui s'appelle d'ailleurs Tupac Yupanqui en honneur à son ancien auguste propriétaire, de même que le restaurant musée Inkanato...très concentré sur son règne et dont l'entrée se trouve
  
Calle (rue) San Agustin au numéro 280. C'est dans la Pucamarka qu'aujourd'hui l'équipede l'Inkanato étudie et partage le fruit de ses recherches sur le quotidien de la haute noblesse de l'endroit en vous faisant goûter à de nombreux aspect de cette vie.

Cet établissement unique au Pérou,  fait partie de l'histoire, Tupac Yupanqui et les siens y ont vécu. Ceux de l'Inkanato vous y reçoivent habillés comme à l'époque, vous invitent vous délecter des plats aux saveurs exotiques, parfois surprenantes qui vous font redécouvrir une palette de sensations gustatives émoustillantes que nous avons parfois un peu oubliées dans des coutumes de mal bouffe ou de cuisines "rapides" surgelées et autres de nos supermarchés.

C'est donc l'occasion de rentrer dans le monde de la cuisine NovoInka ©, servie dans une vaisselle exceptionnelle copie minutieuse des trésors des musées et des découvertes archéologiques parfois toute récente encore comme celles qui ont été réalisées dans la Cusikancha voisine.
Le décor maintient l'ambiance bercé d'une musique spécifique.
             

Pucamarka comme les autres palais est une véritable petite ville dans la ville. Se développant à l'intérieur d'une enceinte murale, on y trouve différentes huasis ou maisons des femmes de l'Inca , de leurs enfants et de leurs aidants, des ateliers, des  petits entrepôts, des cuisines, des gardes etc.
Leur positions doivent être et devenir le plus stratégique possible. La lutte pour le pouvoir est constante dans la ville. Cusco est la grande cour le Versaille de l'empire, le centre religieux le Vatican du Tahuantinsuyu.

Une panaca tente de s'affirmer, d'en supplenter un autre, fait des alliances, se méfie de ceux-ci de ceux-là, les courtisans et courtisanes se pressent, intriguent, des poisons se passent sous le manteau, tandis que les cultes se font tous les jours, certains avec un faste incroyable d'autres discrètement.
Des princes, de princesses, des nobles, des prêtres, ses servants, dans les andenes de la ville les gens qui retourne la terre qui en apporte, de la bonne de la fertile, des engrais importés de la côte, du guano produit en quantité impressionnantes par des dizaines de milliers de guanay, du sable fin, les murs de soutient sont fait avec des pierres des carrières proches. Dans les katus ou marchés, les caravanes de lamas, des marchands et les produits qu'ils vont vendre ou échanger, troquer, faire miroiter, montrer les modes d'ailleurs.

La ville est sublime, depuis Pachacutec aucune ne peu plus rivaliser de splendeur avec elle, même si des cités fabuleuses dans des écrins naturels s'accrochent aux cîmes comme Machu Picchu, Choque Quirao, Huancane, Pisac où s'étendent puissante en des paysages magnifiques où ils s'imposent comme Tambo Colorado et se murs rouges et ocres,  Choque Puquio, Raqchi, les cités d'Amazonie comme Vilcabamba, Espiritu Pampa ou la mythique Paititi Eldorado perdu dont certain en viennent même à se poser la question de savoir s'il a réellement existé tandis que d'autres chaque année montent des expédition dans l'espoir fébrile d'être les premiers à la trouver.
Il est le fils de Pachacutec  et de la coya "Mama Anahuarque", co-règne avec son père, mène des campagnes militaire vers le Sud.
Les Pututus, précieuses conques en coquillage retentissent partout annonçant ses chaskis et autres envoyés, les tinyias et autres tambours annoncent aussi la marche de ses armées réputées invincibles.
Tellement qu'il étendi l'empire dans cette direction jusqu'au-delà de l'actuel Santiango du Chili englobant partie de l'actuel Argentine jusqu'à ce niveau. il a renforcé le mythe créé par son père de la puissance divine des Incas émanant directement d'Inti, le dieu Solaire. Il apporte des biens faits des connaissances des cadeaux à ceux qui se soumettent et écrase les autres.

Il sera vénéré et aimé par son peuple autant, sinon plus que ne le fut son père

Tupac Yupanqui se serait éteint vers 1493 en son palais de campagne à Chinchero après environ 22 années de règne dont
une quinzaine avec son père Pachacutec. Il aurait été empoisonné par une de ses femmes.

 
 

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